Óleos — Exposition virtuelle été 2025

Art Mouvance

La galerie virtuelle Art Mouvance présente, durant l’été 2025, l’exposition « Óleos », consacrée à une sélection d’œuvres récentes de Juan Carlos Zeballos Moscairo.

Conçue comme une immersion dans le langage gestuel et énergétique de l’abstraction, cette exposition met en lumière un travail qui ne représente pas le monde, mais l’évoque dans son essence vibratoire. Elle révèle un univers sensible et mental, dans lequel la peinture devient lieu d’émergence d’une perception élargie, d’une mémoire affective et d’un imaginaire collectif.

Œuvres disponibles sur réservation en ligne auprès d’Art Mouvance.
 

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Juan Carlos Zeballos Moscairo

(Arequipa, Pérou, 1976)

Peintre péruvien vivant entre Paris et le Pérou, Juan Carlos Zeballos Moscairo développe une œuvre plastique qui exprime une forme d’expressionnisme — voire de néo-expressionnisme — typiquement sud-américain, tout en dialoguant avec les enjeux contemporains de la perception, du virtuel et de l’immatériel.

Ses compositions reposent sur des dynamiques de flux : ondes, vagues, lignes vibratoires qui incarnent des forces d’énergie en expansion. Ces pulsations picturales ne cherchent pas à représenter une réalité visible, mais à transcender le réel en révélant un monde sous-jacent — un monde de sensations, de projections mentales et de fréquences. 

Dans cette perspective, la couleur ne saurait être considérée comme une donnée objective. Elle n’existe pas en soi, mais résulte d’un processus de reconstitution cérébrale, d’une traduction de l’onde en sensation. Ainsi, le tableau devient un territoire incertain, un champ où s’articulent mémoire, émotion et perception active.

C’est précisément dans cette tension entre abstraction, perception et immatérialité que se joue l’enjeu philosophique de son œuvre. Platon rappelait que la véritable œuvre d’art n’est pas une imitation du réel, ni une copie de la copie, mais un acte créateur, orienté vers le monde des Idées. De ce point de vue, Zeballos Moscairo ne peint pas des formes : il crée un espace pictural antérieur à la forme elle-même.

Son travail nous conduit dans cette trame immatérielle, ce tissu d’avant la matière, ce voile invisible qui précède toute création — l’Ein Sof, source spirituelle originelle. Ce que nous percevons dans ses toiles est la manifestation d’un monde préfiguré par l’esprit, où la couleur devient langage de l’inconscient et passage vers un idéal. L’art, ici, retrouve sa fonction ontologique : révéler un monde qui existe avant la forme.